Les Calanques l’hiver, la meilleure saison pour grimper !

L’hiver bat son plein avec son lot de pluie, de tempêtes. Denis, Gloria, Elsa, Robert ?! On ne se rappelle plus de leurs noms tellement il y en a eu de différentes… Bref, le mauvais temps, on a donné. Rien de tel qu’un stage d’escalade dans les Calanques en plein hiver. Encordez-vous avec Sylvie et Bastien Gerland pour 4 journées à grimper en bord de mer dans un cadre unique en France.

 

Jour 1 : Paris – Marseille, du bureau au Calanques en 3 heures

Sylvie me dit : « je peux être vers midi à la gare de Marseille, est-ce que ce te va ? « 
Bastien : « parfait, je te récupère à la gare et on va à Cassis. J’ai trouvé un hébergement là-bas, ça sera notre camp de base »
Sylvie : « Cassis, c’est génial ! J’y ai été il y a 20 ans ? (euh 30 ans peut-être), j’avais adoré, j’en garde de bons souvenirs »

A midi, on prend un verre et on mange le plat du jour sur le port.

Après avoir posé les affaires dans notre hébergement pour ce séjour dans les Calanques, nous partons nous dégourdir les jambes, les bras et les doigts sur le secteur de couennes de Port Miu. Quelques longueurs en 6a / 6b plus tard, on se rend compte que pas mal de nouvelles voies ont été équipées depuis. Une bonne aclimatation avant la journée du lendemain.

Jour 2 : La grande Candelle des Calanques de Marseille

En partant dans un lieu, il y a forcément des noms qui résonnent. On pense à la fiesta de los biceps à Riglos, à la demande dans les gorges du Verdon. Dans les Calanques, la Candelle fait partie des lieux mythiques du coin. Rendu célèbre par Gaston Rebuffat, son accès rapide depuis l’université de Luminy rend cette Candelle attractive pour les randonneurs et les grimpeurs. Il y a de nombreuses voies pour atteindre le sommet de cette Candelle. L’arête de Marseille est certainement la plus connue de toutes pour son « pas ».

Ce matin là, nous partons pour faire cette arête de Marseille, pas trop de vent, le soleil est au beau fixe, on se régale d’avance. Le temps d’arriver à proximité de la voie, un vent très fort se lève qu’il n’y avait pas 1 heure plus tôt. On se dit, que cela va le faire et qu’on sera surement abrité à certains moments. Bastien commence à grimper dans la première longueur sans grande difficulté. C’est un 6a où les pionniers ont laissé des pitons et autres bricolages. Depuis l’équipement est béton. Il s’arrête un peu en dessous du relais de la 1ère Candelle à l’abri du vent car au dessus ça décoiffe sévère !

Sylvie le rejoint et Bastien repart pour attaquer le pas de la Candelle. A peine 3 mètres au-dessus du relais, Bastien renonce, le vent est décidement trop fort. Il serait stupide de s’engager plus loin dans ces conditions. Le vent est trop fort, on tient à peine sur les prises, on se fait secouer terriblement. Bastien déescalade et ils decident avec Sylvie de redescendre.

Calanques : 1 / Cordée Bastien-Sylvie : 0 🙂

Le vent est réellement une donnée à prendre en compte pour pouvoir réaliser des voies dans les Calanques dans de bonnes conditions !

Jour 3 : de la Calanques de l’Oule à la calanque de l’Eissadon par la traversée des Écureuils

Après la journée soutenue de la veille, nous décidons de partir au coeur des Calanques sauvages pour une voie plus tranquille. Nous choisissons la traversée des Ecureils qui est une grande balade à travers les calanques de l’oule, l’Eissadon.

Bien que rien ne soit vraiment compliqué dans cette grande traversée de 600 mètres, on ressent une atmosphère maritime où le cadre est merveilleux mais qui rappelle que tant que l’on n’est pas remonté, la journée n’est pas fini.

L’accès à pieds en en 2 heures (à l’aller et au retour) rajoute de l’engagement à ces journées.

Le climat ensoleillé permet de profiter d’un hiver à grimper au dessus de la mer.

La journée est belle, nous croisons des cordées qui partent dans les orgues des faux croulants, dans des voies sur l’Eissadon et …Le trou du serpent … 

Jour 4 : Marseille – Pyrénées, du soleil au confinement !

C’est le moment de rentré dans les Pyrénées avec l’annonce il y a 2 jours du Corona virus, le confinement annoncé donne à réfléchir sur la suite des stages escalade et autres projets.

Quoi qu’il en soit, nous continuerons à rêver autant si ce n’est plus dans le contexte à venir.
En résumé, les calanques en plein hiver, c’est un bon remède à la mélanconie de début d’année, au besoin de voir le soleil et de grimper près de la mer.

Les voies et l’atmosphère de bord de mer nous plonge tout de suite dans une ambiance où l’on vit l’instant présent et on se connecte sur notre grimpe, notre itinéraire et l’amusement que procure de grimper au dessus de l’eau.

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